Lalie Walker est une auteure de polars, qui a publié Aux Malheurs des dames aux éditions Parigramme. Le roman a pour cadre le Marché Saint-Pierre à Paris et parle de lettres anonymes, de menaces et de poupées de chiffon épinglées aux portes. Bref, un polar ordinaire!
Sauf que les dirigeants du Déballage Dreyfus n’ont pas apprécié. Leur enseigne fait partie du Marché Saint-Pierre, et ils ont décidé de poursuivre les éditions Parigramme pour "diffamation, injure, et préjudice pour atteinte à l’image".
Pourquoi s’en prendre à cette maison d’édition de taille modeste, et à une auteure quasi-inconnue? D’après mes informations, il s’agirait d’une tentative pour créer une jurisprudence, qui n'existe pas pour le moment. Juridisprudence qui permettrait ensuite d’attaquer les grosses maisons d'édition, beaucoup plus “bankables” que Parigramme.
En attendant, Lalie Walker doit savourer la pub que ce procès lui fait. Une auteure de polars dans les filets de la justice, c’est plutôt cocasse…
Merci à S. pour l’info.
...pour faire suite à la jurisprudence Belphégor. Le musée du Louvre avait assigné Arthur Bernede, l'auteur, car les visiteurs boudaient le musée de peur d'y rencontrer le fantôme ! Rires...Je déconne c'est une blague.
Plus sérieusement, cette action n'a aucun chance devant la juridiction puisque le marché est un lieu public, sauf bien sûr si l'auteur a été assez sot pour mentionner le nom réel des boutiques ou celui des tenanciers.
Peut-être un coup magistral de com?
Rédigé par : Marc Archippe | 13 avril 2010 à 09:27
Écrire est dangereux, et de citer Saviano, ou pire encore cet auteur de polar hongrois retrouvé criblé de balles ( il faut dire que ses romans était d'un réalisme à faire rougir de honte le pathétique microcosme du polar français); Bob Garcia, modeste entrepreneur -éditeur, qui n'ayant jamais sans doute penser comme tout entrepreneur expérimenté à organiser son insolvabilité - au minimum- en est obligé aujourd'hui pour échapper à la saisie de ses biens, d'en appeler à la solidarité publique.
Il n'est pas sûr que l'affaire puisse faire jurisprudence à mon avis, chaque affaire de ce style étant souvent par trop différente, néanmoins, ce sera un jugement attendu pour le moins.
Rédigé par : novi | 13 avril 2010 à 10:09
Tenez, votre prochain billet :
http://bibliobs.nouvelobs.com/20100412/18830/flops-en-stock-pecresse-huster-bhl
Rédigé par : Chab | 13 avril 2010 à 10:42
Oui et cela fait aussi des liens rémunérateurs pour le site via Amazon... Géant :)
Rédigé par : Gondolfo | 13 avril 2010 à 10:44
Eh ! l'écrivaine !... Tu ne pourrais pas parler de littérature, de temps en temps ?
Rédigé par : Hubert Bonnisseur de la Bath | 13 avril 2010 à 10:45
"... une auteure quasi-inconnue..."
Lalie Walker, une auteure quasi inconnue ? Allons donc !
Rédigé par : Thierry Tuborg | 13 avril 2010 à 11:45
Bienvenue à ce procès. Grâce à lui on parle de cet auteur ^^
Rédigé par : Panthere | 13 avril 2010 à 13:04
@Thierry,
Le auteurs de polars français sont tous des quasi-inconnus de nos jours - renseignez- vous ! Et pour cause, lorsque tous les sites dédiés ne consacrent leurs colonnes qu'aux auteurs américains ou nordiques. Résultat,tous le monde connait Ellroy et personne Walker.
L'auteur hexagonal ne survit plus que par les salons du livre. Un conseil, si vous voulez vendre beaucoup de livres, ne signez pas chez Fleuve Noir, mais chez un petit éditeur dynamique, possédant la fibre du commerce forain.
Rédigé par : novi | 13 avril 2010 à 13:56
@novi ("Un conseil, si vous voulez vendre beaucoup de livres, ne signez pas chez Fleuve Noir, mais chez un petit éditeur dynamique, possédant la fibre du commerce forain.")
C'est exactement ce que je fais !
Rédigé par : Thierry Tuborg | 13 avril 2010 à 17:08
Les bons et moins bons auteurs de polars français sont connus et lus. Peut-être pas tous de quoi en vivre mais c'est pareil pour la littérature blanche. Walker est lue et connue et est à la tête d'une production conséquente pour différents éditeurs.
De toute façon que les sites et foras dédiés au polar ne parlent que des Amerlocains et des nordiques ne doit pas trop vous gêner, novi, puisque votre théorie est que plus personne ne les fréquente...
Lise Marie, je n'ai pas vraiment compris la relation de cause à effet supposées entre une affaire gagnée contre une petite structure qui permettrait de faire cracher les gros éditeurs par la suite. On ne fait pas un minimum de droit en IEP ?
Rédigé par : Varg | 13 avril 2010 à 18:07
@Thierry,
Ah oui, je viens de faire un tour sur le blog. Félicitations pour tous ces livres et le travail accompli (pressbook sympa).
Rédigé par : novi | 13 avril 2010 à 18:32
AH cher Varg !
Que ne m'amuserai-je sans vous. Ils sont lus, me dites-vous, bien sûr. En aparté, mais tout à fait entre nous, n'est-ce pas..., des ventes de 3000 exemplaires ne vous interpellent point ? Remarquez qu'avec des bons à tirer guère plus exponentiels, hein : on risque pas d'en vendre plus.
Si l'on considère qu'autrefois, un roman noir se vendait à 80 0000 exemplaires -cherchez l'erreur ?
Quant aux sites de polar et blogs affiliés, je n'ai aucune théorie, me contentant de savoir lire un compteur google, un rank, et surtout de savoir compter jusqu'à mes dix doigts de la main lorsqu'il s'agit de comptabiliser des intervenants ; démarche professionnelle d'ailleurs qui me permet de ne plus perdre de temps à y afficher de la promo, surtout que depuis Face Book, j'ai amélioré ma visibilité de 1000%...
What else ?
Rédigé par : novi | 13 avril 2010 à 20:30
novi, dans votre temps béni des 80 000 exemplaires (qui tirait à ces quantités d'ailleurs ?) combien étaient-ils à écrire et pour quelle qualité ?
Maintenant vous avez pléthore d'écrivains et d'écrivaillons et un public élargi pour un polar qui a muté pour s'adapter à ses nouvelles cibles. Une fois encore, mais cela n'entre pas dans vos esgourdes, il n'y a jamais eu autant de polars offerts et le policier, avec la BD et les livres pratiques, assure les fins de mois de la plupart des maisons d'édition. Même à 3000 exemplaires/tirage, il s'en vend plutôt beaucoup. Et il s'en lit encore plus, si vous regardez la rotation dans les bibliothèques publiques...
Que la production actuelle ne vous plaise pas - pour ce que vous en lisez - est un autre problème. Elle ne me plaît guère non plus 8 fois sur 10, mais pour les deux livres qui vaudront le coup, je continue de lire sans cracher dans la soupe. Je n'avais d'ailleurs pas une meilleure proportion il y a trente ou quarante ans.
Savez lire un compteur Google et un rank (qui n'est pas un indice de fréquentation, soit dit en passant) ? Vous avez accès aux comptes Analytics de ces sites ?
Rédigé par : Varg | 13 avril 2010 à 21:42
oui
Rédigé par : Ruben | 13 avril 2010 à 22:28
@Varg
Je suis perplexe, tout en vous accordant le point sur la divergence entre le nombre d'auteurs dans les 70-80 et aujourd'hui. Il faudrait se pencher sur la question, quoique FleuveNoir, par exemple, publiait beaucoup plus qu'aujourd'hui,non ? Peut-t-on comparer la série Special Police, plus les espionnages, avec la place occupée en rayon par le regional actuellement ?
Sur votre dernière question, je ne vous répondrai que par un sourire énigmatique. Enfin sans entrer dans ces sordides détails, il est facile de s'apercevoir que tous les forums se cassent la gueule ( celui de Wrath restant en bonne santé à ce niveau)- les causes structurelles,vous les savez comme moi : censure,dirigisme, petites magouilles, médiocrité globale qui en découle, etc...
Rédigé par : novi | 13 avril 2010 à 23:10
novi, pour vous avoir fréquenté, il n'y a pas si longtemps et dans d'autres lieux, où vous affirmiez péremptoirement des choses inconcevables et où vous montriez une méconnaissance totale de ce qu'était le ouèbe, je prend votre "sourire énigmatique" pour ce qu'il est : une forfanterie supplémentaire de votre "personnage", qui aimerait tant passer pour autre chose qu'un vendeur de solutions téléphoniques.
Pour vous dire donc qu'il n'est pas facile de juger de la fréquentation d'un forum, d'un site ou d'un blog comme cela, de visu.
Rédigé par : Varg | 14 avril 2010 à 04:43
@Varg
"""Le masque du clown est le reflet du pouvoir.
On ne sait jamais quelle réalité,il dissimule.
On croit savoir, parfois.
On se trompe, souvent.
(Joel Houssin, masques de clowns.FN).
J'ai pensé dans ma grande mansuétude, qu'un peu de poésie matinale, vous aiderait à retrouver le chemin de l'humilité face à ce que vous ignorez.
Rédigé par : novi | 14 avril 2010 à 09:41