Lu sur le blog de Second Flore:
Il faudrait faire un sondage, mais je suis prêt à parier que 80% de ceux qui mettent un roman dans une enveloppe pour un éditeur commencent par l’envoyer à Gallimard.
On envoie mais on n’y croit pas vraiment, c’est un peu comme un rituel, allez hop, ça c’est fait, on connaît les chiffres, un sur mille, qu’ils disent, et puis parfois, le un sur mille, c’est vous.Parce que c’est bien vrai, que Gallimard publie des inconnus.
Le problème, c’est qu’ils sont souvent condamnés à le rester.
Autant dire que Gallimard est une loterie où 100% des gagnants ont tenté leur chance. En vérité, Gallimard ne publie jamais d’inconnu. J’ai fait le test en leur envoyant le roman de Houellebeq, Les Particules élémentaires, après avoir simplement changé le titre. Résultat: lettre type de refus. Bref, tout le monde est perdant à la loterie Gallimard!
Gallimard, c'est le Depardieu de la littérature !
Si seulement la Belgique pouvait nous le prendre !
Rédigé par : petit lupus | 19 décembre 2012 à 08:28
En publiant chez lui, vous ne serez peut-être pas millionnaire, mais vous mettrez votre doigt dans l'engrenage.
Rédigé par : le Crapaud Rouge | 19 décembre 2012 à 09:04
Comme le dit Second Flore, Gallimard n'est pas une maison d'édition efficace lorsqu'on n'a pas de prix. Ou, plus précisément, Gallimard a tendance à sacrifier ses primo-romanciers pour prendre de la place sur les tables et donner plus de visibilité à ses primés.
Du coup, un non-primé chez Gallimard vendra moins qu'un éditeur lambda de province. J'avais lu quelque part le chiffre de 800 exemplaires en moyenne.
Rédigé par : Grenouille Bleue | 19 décembre 2012 à 09:14
Peut-être que Gallimard ne s'est pas extasié devant tes particules élémentaires parce qu'ils n'ont pas été dupes de la supercherie tout simplement ?
De plus, j'ajouterais que si j'avais été éditeur, je n'aurais pas accepté de publier les particules élémentaires si Houellebecq me l'avait envoyé. Un livre sans intérêt.
Rédigé par : Bob | 19 décembre 2012 à 10:14
Gallimard, évidemment qu'on y envoie ses opus, quand on ne sait pas encore ce que c'est. Une maison où qui s'aventure à déposer son manus est accueilli comme un bocal de cornichons sur une chaîne de montage.
Gallimard, un éditeur du Marché ou le marketing a depuis longtemps supplanté l'éditorial, une machine à cash qui tend, comme Minuit, - ah, si le père Lindon voyait ça !..- à faire du vite lu, format américain dans l'esprit. Et surtout à enrichir un peu plus le patriarche et sa petite famille née coiffée.
Au fait, que devient Millet ?...
Rédigé par : Alain | 19 décembre 2012 à 10:42
Millet apporte un témoignage alors que Houellebeq écrit des romans de gare chiants comme la pluie.
Rédigé par : Critique indépendante non influencée par les medias | 19 décembre 2012 à 12:17
Houellebecq a été refusé par plus de 15 grandes maisons d'édition dont Gallimard forcément. Cela prouve soit qu'ils ne lisent pas les manuscrits, soit que le niveau est très haut. Wrath, vous devriez faire cela chaque MOIS, chaque mois envoyer un livre connu à de grandes maisons et publier sur votre site les lettres de refus. Chaque semaine même.
Rédigé par : Teatime | 19 décembre 2012 à 12:46
Voilà, chaque semaine. Si Wrath ne savait pas quoi faire de son temps, elle a trouvé maintenant. Ou peut-être que tu peux le faire toi-même Teatime si ça t'amuse...
Rédigé par : Bob | 19 décembre 2012 à 14:07
un article qui pourrait vous intéresser
http://www.reinebale.com/archives/2012/12/13/25903691.html
Rédigé par : bob | 19 décembre 2012 à 15:07
Jaillant envoie les "Les paticules élémentaires" sous pseudo à Gallimard, et plus particulièrement à Jean-Marie Lepe... Laclavetine.
Or, Laclavetine n'a jamais caché qu'il détestait Houellebecq.
Bref, la démonstration de Jaillant est nulle et non avenue.
@ Critique-machin-truc-chouette
Personnellement, je préfère largement Houellebecq à Millet.
Et si Houellebecq écrit des romans de gare (ce que je ne pense pas), Millet écrit des romans du terroir chiant comme une petite pluie corrézienne.
@ Alain
Que devient Millet ?
Mort et enterré.
Requiem pour un con (hommage à Richard Millet) :
http://www.youtube.com/watch?v=7vJvwD3XADc
Rédigé par : g.i.b.u.s | 19 décembre 2012 à 16:05
Aparté pour les maniaques de l’orthographe et des coquilles :
http://www.correcteurs.org/images/files/que.choisir.janv.2012.pdf
Rédigé par : sergent garcia | 19 décembre 2012 à 19:00
L'intérêt dans la démonstration de LMJ, c'est qu'elle vient après un pelletée de tentatives identiques menées par des auteurs ou des assocs comme l'ex Calcre. Avec pour résultat toujours le même : ils ne reconnaissent rien.
La solution fondamentale est de décentraliser, d'en finir avec ces mastodontes éditoriaux qui font du bizz et du buzz en veux-tu en voila. Après tout, qu'est-ce qu'on a faire qu'ils vendent, que nous vendions éventuellement 10000, 50000 ? La littérature n'enrichit que ceux qui n'en font pas. Et c'est tant mieux. Si on demantelait Gallimard et tous ses frères bouffis on pourrait nourrir un paquet de boites petites et la littérature s'en porterait mieux, à mon avis.
Rédigé par : Alain | 20 décembre 2012 à 11:04
Bon, par contre Lise Marie, c'est vrai que vous êtes grilée de chez grillée… entre Jourde, Asensio, Gilles Chohen, l'épouvantable Kersan, vous avez accumul le spectre de conflits et de déboires qui fait que publier un jour un livre en France, vous pouvez oublier. Monter votre maison d'édition, c'est la seule solution.
Rédigé par : kling | 20 décembre 2012 à 11:22
@King : Lise-Marie (offrande de Noël) n'est pas "grillée" comme vous dites ! Loin de là, elle nous surprendra - bientôt, je l'espère - et vous vous morfondrez de ridicule d'avoir avancé de pareils propos. Elle n'aura nul besoin de "monter sa maison d'édition"... un tapis rouge bordé d'or lui sera alors déroulé et vous lui quémanderez humblement une dédicace... si seulement vous le méritez !
Rédigé par : Victor | 20 décembre 2012 à 13:36
Ce que Wrath ne précise pas en évoquant son envoi à Gallimard, c'est qu'elle avait remplacé le titre original du roman de Houellebecq par "Crevez tous, useless cunts". Avouez, Lise-Marie ! ^^
Rédigé par : Philippe M. | 20 décembre 2012 à 18:57
J'avais envoyé aussi. J'ai bien entendu été refusé. Je pense sincèrement que le meilleur moyen est de frapper aux portes de maisons plus modestes certes mais qui n'en sont pas forcément moins efficaces.
Rédigé par : C | 20 décembre 2012 à 20:59
D'accord avec C.
D'ailleurs, je n'ai jamais envoyé à Gallimard. Pas dans le ton. Pas taillé pour. J'ai tout de suite frappé à la porte d'une maison bien plus modeste, qui a dit oui (au bout de six mois pour mon premier roman) et s'est avérée effectivement très efficace jusqu'à maintenant. Avec une âme, avec des idées fortes, avec de la grinta, et dans une ambiance familiale qui correspond exactement à ce que je recherchais. Sans déconner, je vis une belle, une très belle aventure avec cette équipe.
Rédigé par : PM | 20 décembre 2012 à 22:24
avec de la "grinta" ?
Comme l'âge moyen des commentateurs de ce blog doit avoisiner les 70 ans, il serait bon de ne pas utiliser de mots trop djeun' ou bien d'en donner subtilement la définition !
Ça va pour cette fois-ci... mais...
Rédigé par : Saluz | 20 décembre 2012 à 23:27
J'ai 38 ans, ai-je encore le droit de fréquenter cet espace ?
Rédigé par : dominique | 21 décembre 2012 à 11:47
PM : bravo. Profitez de chaque instant. Maison modeste mais belles rencontres avec des lecteurs je suppose. C'est le principal. bonne continuation
Rédigé par : C. | 21 décembre 2012 à 11:49
@dominique : soyez discret et prenez modèle sur vos ainés, comme Victor par exemple !
Rédigé par : Saluz | 21 décembre 2012 à 13:07
J'ai envoyé aussi souvent à Gallimard... sans succès, j'ai fait 5 livres avec ce petit éditeur (12 titres par an) depuis 2003. Les résultats des ventes ne sont pas bons bien sûr.
Je me permets ce "coup médiatique" sur le blog de LMJ où je vais vous montrer simplement la couv et un extrait du roman qui figurent sur ce blog: www.compagniedubarrage.com
En plus de ne pas fréquenter les salons littéraires ou les dédicaces en librairie, je n'ai pas de blog, ne connais pas de journaliste (comme mon éditeur), bref la promo va ressembler à celle des livres précédents.
Joyeux noël
Stéphane
Rédigé par : stephane | 21 décembre 2012 à 22:36
@Stephane
J'ai connu la même difficulté. C'est le problème avec les petits éditeurs, et l'huile de coude ne rattrape ps forcément le truc, même en s'improvisant attaché de presse.
On pourrait penser que la Culture mettrait tous moyens pour créer une structure publique de diffusion pour donner aux petits editeurs et aux auteurs, donc, les moyens de voir leur travail vu sinon reconnu. Et/ou de donner une chaîne du PAF au Livre, via le CSA, plutôt de laisser la trash-télé gagner encore du terrain.
Filipetti, après avoir prématurément enterré la classe ouvrière, laisse à la cave la vitalité éditoriale de notre pays, ce qui naturellement ne déplaît pas aux marchands de livres du périmètre nauséabond planté en kapitale.
Rédigé par : Alain | 22 décembre 2012 à 09:05
Stéphane, faites des salons. Vous connaîtrez des journalistes.
Rédigé par : Petit Rictus | 22 décembre 2012 à 13:23